MANIWAKI, LE 27 février 2014 - Nous vivons au milieu d'un pays de chasse et de pêche et la forêt est le poumon qui permet à notre économie de respirer.
Notre région ne peut compter que sur un nombre limité de services et ne peut se permettre d'en perdre, surtout quand il s'agit de services liés à la forêt.
C'est la cas du programme d'étude de réparation d'armes à feu, que le Ministère de l'Éducation, du Loisirs et du Sport a l'intention d'annuler.
La raison invoquée: un nombre d'inscription insuffisant. Cette approche, à nos yeux, est inacceptable. Avant de songer à abolir un service apparenté d'aussi près à notre économie régionale, le gouvernement doit d'abord faire un maximum d'effort pour promouvoir ce service auprès des clientèles cible.
De plus, la Vallée-de-la-Gatineau étant une région dévitalisée, il faut y penser à deux fois avant de prendre une décision qui contribuera à affaiblir et à appauvrir son économie.
Non seulement le programme est important, mais surtout essentiel. C'est aussi la seule formation du genre au Canada, qui forme des armurières et des armuriers. Ces gens qualifiés, démystifient les armes à feu et collaborent à la sécurité de la province, en étant des professionnels souvent méconnus d'une grande partie de la population. Ils sont aussi des porte-étendards de notre système éducationnel et contribuent à augmenter le pourcentage de diplômée au Québec.
Bien que ce ne soit pas tous les élèves qui décrochent un emploi dans ce domaine, qui se placent comme armuriers, plusieurs d'entre eux travaillent dans des domaines où leur expertise en armes à feu est un atout considérable (ex: magasins de plein air, distributeurs d'amres, etc.) Pour les autres, le fait d'obtenir une première diplomation peut changer leur vie de manière plus que positive et ainsi leur permettre d'atteindre des sommets personnels.
Dans d'autres régions du Québec, le gouvernement n'a pas hésité à appuyer le développement économique. Qu'on pense à l'appui financier important de 350 millions $ annoncé fin janvier pour l'implantation d'une nouvelle cimenterie en Gaspésie. Que les cimenteries actuelles du Québec ne fonctionnent qu'à 60% de leur capacité n'a pas été pris en considération par Québec.
Pendant ce temps, on coupe en Outaouais et dans la Vallée-de-la-Gatineau. Après la réduction du soutien aux travaux de sylviculture et la mise sur une tablette du projet de reconstruction du Foyer Père-Guinard, on veut maintenant couper un autre service, un service unique en son genre de surcroît.
Voilà pourquoi le Journal La Gatineau appuie sans réserve les démarches entreprises pour la sauvegarde du programme de réparation d'armes à feu dispensés à Maniwaki.
Cet appui se fonde également sur le fait que l'on devrait pouvoir tenir compte de la valeur sociale et économique qu'engendrent certaines programmes de formation dans les régions. Certaines régions, comme la nôtre, sont hautement dévitalisées. les retombées économique et sociales qu'engendrent la venue d'élèves d'autres MRC, et même de l'extérieur de la province, génèrent des sommes non négligeables. Ces retombées sont d'une grande importance pour notre région, et cela, sans compter les effets indirects sur la popularité de notre coin de pays.
Nous invitons la population à signer la lettre d'appui qui circule à ce sujet et à la faire parvenir à la ministre de l'Éducation, Mme Marie Malavoy.
Vous trouverez une copie de cette lettre, en cliquant ici >>
Par cette lettre, nous faisons appel à la compréhension de Mme Malavoy et nous lui demandons de revoir la décision rendue en juin 2013.