nouveau programmeDe gauche à droite: Véronique Danis, adjointe à la direction des ressources humaines du CSSS; Diane Nault, présidente de la CSHBO; Serge Lacourcière, directeur du Centre de formation professionnelle.

À la rentrée, l'Assistance à la personne en établissement de santé fera partie des cours

Maniwaki, jeudi le 19 mai 2011 - Il aura fallu un an de travail pour le Centre de formation professionnelle de la Vallée-de-la-Gatineau (CFPVG) et la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l'Outaouais (CSHBO). À partir de cet automne, le CFPVG va proposer une nouvelle formation; "Assistance à la personne en établissement de santé". Elle permettra d'acquérir les compétences nécessaires pour devenir préposé aux bénéficiaires. Une première à Maniwaki.

"Nous avons dû convaincre de nombreux partenaires, précise Serge Lacourcière, directeur du CFPVG. Il y avait une demande de la part du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Vallée-de-la-Gatineau et des foyers. C'est un plus pour la région."

Garder les jeunes diplômés - Jusqu'ici, les personnes qui voulaient suivre cette formation devaient aller à Mont-Laurier ou Gatineau. Certaines faisaient la route tous les jours, d'autres déménageaient. "Plusieurs élèves origninaires de la Vallée-de-la-Gatineau font leurs stages dans ces villes, assure Serge Lacourcière. Ils y trouvent leurs emplois. Donc notre région perd des gens au profit d'autres villes, ce qui ne l'aide pas, alors qu'elle est déjà grandement affectée par l'exode des jeunes. Chaque année, 5 à 10 personnes partent à Gatineau ou Mont-Laurier."

Pourtant, il y a des perspectives d'emploi dans la Vallée-de-la-Gatineau: le CSSS engage une dizaine de personne par an. "Donc le but premier est bien entendu la qualification des personnes, mais, tout aussi important, pouvoir garder nos gens dans notre région, poursuit Serge Lacourcière. Le fait de donner cette formation à Maniwaki aura des répercussions non seulement sur la CSHBO et le CFPVG, mais aussi sur l'étendue de la Vallée-de-la-Gatineau, car plus de gens diplômés resteront. De plus, cela devrait aider à la persévérance scolaire en région défavorisée et à l'estime personnelle des étudiants. "

Le nouveau DEP n'appartient pas au CFPVG. Il est emprunté au CFP Centre vision avenir, de Gatineau, qui l'autorise à enseigner ce cours. Tout comme le CFPVG prête son cours de mécanique automobile à Papineau. "C'est le but de la régionalisation", précise Serge Lacourcière.

Perspectives d'embauche - D'une durée de 750 heures, six mois de cours avec des stages, il devrait accueillir une vingtaine de personnes. "C'est une formation qui demande beaucoup, très intensive, précise Serge Lacourcière. Il y a donc souvent des abandons."

Pour mener à bien ce projet, le CFPVG a reçu l'aide de la CSHBO, du Service régional de formation professionnelle en Outaouais, du Centre local d'emploi de Maniwaki (CLE) et du centre de santé.

Les personnes qui désirent suivre cette formation pourraient, sous certaines conditions, avoir accès à une aide financière. Elles sont invitées à communiquer avec le CLE pour en savoir davantage.

Le CSSS va prêter du matériel et des accessoires nécessaire à la formation, comme de la lingerie, des lits médicalisés, des mannequins. "Cette aide est primordiale, insiste Serge Lacourcière. Le matériel est très dispendieux mais il est indispensable pour former en conditions réelles."

Les élèves suivront leurs cours à la Cité étudiante. un local supplémentaire devrait être accordé au CFPVG, d'environ trois classes. Cette formation accueille souvent des personnes qui souhaitent changer de carrière.

Le CSSS s'engage à prendre les élèves en stage et à leur offrir un emploi s'ils répondent aux exigences. Ceux de Mont-Laurier ne seront pas pour autant exclus. "Nous allons nous mettre d'accord avec eux pour pouvoir accueillir tout le monde à différents moments", assure Véronique Denis, adjointe à la direction des ressources humaines du CSSS.

Aller plus loin - La direction du CFP de Mont-Laurier n'a pu être contactée, pour recueillir sa réaction face à cette nouvelle. "Le but n'est pas de leur couper l'herbe sous le pied", assure Serge Lacourcière. " Ce ne sont pas des gens avares, ajoute Diane Nault, présidente de la CSHBO. Nous communiquons et travaillons ensemble. Je pense qu'ils vont être heureux pour nous. Je veux féliciter ceux qui ont participé à cette belle initiative. On veut garder nos jeunes ici."

La date de la rentrée n'est pas encore fixée. Le CFPVG l'annoncera dans les semaines à venir. Les personnes qui souhaitent s'informer peuvent appeler au 819-449-7922.

Serge Lacourcière voit déjà plus loin: "Peut-être que par la suite d'autres formations dans le domaine de la santé et des services sociaux pourraient s'ajouter, selon la demande des professionnels, avec nos gens en région, pour répondre aux besoins de la Vallée-de-la-Gatineau.