charpente 1L'actuelle cohorte avec, au second plan, quatrième et cinquième en partant de la droite, le directeur du CFPVG Serge Lacourcière et l'enseignant Luc Lafontaine.

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Victor Marois-Vachon, 19 ans de Maniwaki

"J'ai toujours aimé la construction. Mon père en a fait toute sa vie. J'ai aussi toujours aimé travailler avec mes mains. Je ne pouvais pas me payer un appartement à Gatineau, je n'ai pas encore de voiture. Cela me permet de faire des économies. Ça se passe bien, j'apprend beaucoup, je suis certain que je veux travailler dans ce domaine."

 

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Kenny Whellan, 23 ans, de Maniwaki

"J'ai déjà travaillé dans la construction mais je voulais avoir mes cartes. Je ne voulais pas aller en ville, je n'aurais pas eu les moyens et mes parents non plus, pour y louer un appartement. C'est un bon cours. J'aimerais travailler dans la finition extérieure."

 

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Philippe St-Amour, 42 ans, de Maniwaki

"J'ai des affinités avec le bois. Mon père a été menuisier toute sa vie, j'ai vécu là-dedans et j'aime ça. J'ai voulu changer de carrière. Cela faisait plusieurs années que j'y pensais mais je n'ai jamais sauté le pas car je trouvais que c'était trop loin. Quand j'ai vu que le cours se donnait à Maniwaki, j'ai sauté sur l'occasion."

 

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Danny Pelletier, 22 ans, de Maniwaki

"Je voulais trouver une bonne profession et j'aime la charpenterie-menuiserie. C'est le fun de faire ça chez soir. C'est moins cher et moins loin qu'en ville. J'aime bien le cours. J'aimerais être contracteur général, pour toucher un peu à tout."

 

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Ils ont aussi construit deux remises qui seront vendues.

 

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Les élèves ont construit une maison dans leur atelier.

Maniwaki, mercredi le 30 janvier 2014 - Depuis mai 2013, le Centre de formation professionnelle de la Vallée-de-la-Gatineau offre un nouveau cours: charpenterie-menuiserie. "En Outaouais, il n'y a que Gatineau et Maniwaki qui proposent cette formation, précise le directeur du CFPVG, Serge Lacourcière. Nous l'avons créé car c'est un métier très en demande. Les gens devaient s'expatrier à Gatineau pour suivre ce cours donc c'était des personnes qu'on perdait".

Car c'est bien là le but du CFPVG, qui s'efforce de mettre en place une nouvelle formation tous les deux ans. L'objectif est de former des gens dans la région afin qu'ils s'y installent. Avant, 20 à 25 personnes s'exportaient chaque année pour suivre une formation en charpenterie-menuiserie à Mont-Laurier ou Gatineau.

Ce DEP de 1 350 heures (39 semaines) est une nouveauté dans la région pour laquelle il a fallu trouver un local. D'Où la naissance d'un partenariat entre la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l'Outaouais et les Ateliers Boirec.

Près de 80 000$ d'investissements ont été nécessaires afin d'adapter l'endroit. "Il a fallu aménager une salle de classe, un bureau d'enseignants, un mur séparateur entre Boirec et le nouvel atelier de charpenterie-menuiserie, acheter des équipements", commente Serge Lacourcière.

Par ailleurs, le cours vise à enseigner la construction d'une maison de A à Z, des fondations à la toitures. Les 14 élève3s qui suivent actuellement la formation ont donc construit une maison dans leur atelier, avec les murs, le plancher, le toit, huit portes extérieures, douze fenêtres, etc. L'édifice comprend aussi une douzaine de sections, dans lesquelles les étudiants apprennent à concevoir et installer des moulures, du placoplâtre et tout ce qui permet de finir une maison. "Fait important à noter, tous les achats de matériaux de construction nécessaire à la formation (portes, fenêtres, bois d'oeuvre, etc) se font dans la Vallée-de-la-Gatineau, note Serge Lacourcière. Cela créé plusieurs milliers de dollars en retombées économiques chez les marchands locaux".

La première cohorte finira la formation fin mars. La prochaine débutera les cours en septembre, avec les enseignants Stéphane Ethier et Luc Lafontaine, deux ouvriers de la construction ayant beaucoup d'expérience et qui ont suivi une formation pédagogique. Il est d'ailleurs déjà possible de s'inscrire ou simplement de s'informer auprès de Jennifer Richard au 819-449-7922 poste 19265.

Débouchés et avantages

Pour suivre cette formation, il faut avoir au moins 16 ans, les préalables requis sont: langue d'enseignements, langue seconde et mathématiques de secondaire 4. D'autres acquis scolaires peuvent aussi être acceptés.

Quelques aptitudes sont nécessaires: aimer le travail manuel, manipuler le bois et différents outils, travailler à l'extérieur et en équipe; être en bonne condition physique; être à l'aise pour travailler en hauteur; avoir de l'intérêt pour la lecture de plans et les calculs mathématiques.

Ce programme permet d'obtenir le certificat ce compétence émis par la Commission de la construction du Québec. "Après, les étudiants peuvent travailler dans le domaine de la construction, précise Serge Lacourcière. Que ce soit l'installation de plancher de bois franc, d'armoires de cuisine, de portes, fenêtres, revêtements intérieur et extérieur, toitures, etc. Certains élèves envisagent même de démarrer leur entreprise".

Pour le moment, le CFPVG n'a pas de taux de placement de ses étudiants puisque c'est la première cohorte. Mais à Gatineau, ce taux est de 90%.

Serge Lacourcière l'assure: "Ici, nous offrons la même formation qu'à Gatineau, avec les même exigences du ministère de l'Éducation et le même diplôme. La seule différence, c'est qu'elle est offerte dans notre région donc il n'y a pas de coût de transport ni d'hébergement pour les élèves."