De gauche à droite: Sabrina Bernier, Serge Lacourcière, l'enseignant Faouzi Younes, Jinny Dubois.
MANIWAKI, LE 16 mai 2013 – Elles sont une fierté pour le Centre de formation professionnelle de la Vallée-de-la-Gatineau (CFPVG). Sabrina Bernier,et Jinny Dubois, étudiantes en réparations d'armes à feu, se sont distinguées dans le cadre du concours "Chapeau les filles". Jinny est l'une des gagnantes régionales, elle a remporté une bourse de 500 $. Sabrina est repartie avec un certificat de participation et un chèque de 250 $.
C'est la troisième année que l'une des étudiantes du CFPVG remporte un prix au niveau régional. Le concours "Chapeau les filles" est organisé par le ministère de l'Éducation et différents partenaires. Il vise à récompenser et valoriser les femmes qui choisissent des métiers non traditionnellement féminins.
Jinny Dubois, 31 ans, est originaire de Beauce. Sa passion, c'est la chasse. Elle est d'ailleurs l'une des seules femmes guide de chasse à l'ours noir. "J'aime les métiers archaïques qui permettent un retour aux sources, explique-t-elle. J'ai commencé à chasser à l'arc. Par la suite, j'aimerais devenir guide pour différents type de chasse. Les armes à feu sont en lien avec beaucoup de domaines, cette formation est un plus pour moi. J'aimerais avoir mon armurerie et me spécialiser dans le fait sur mesure". Selon elle, le fait d'être une femme n'est pas du tout un obstacle pour évoluer dans un milieu majoritairement masculin. "J'ai été élevée autour d'hommes. Ce qui est important c'est de rester droite, se respecter et faire attention à son habillement."
Sabrina rêve de travailler pour l'armée. "J'ai appliqué pour devenir technicienne d'armement, explique la jeune femme, originaire de St-Euphémie. Je me suis inscrite à ce cours pour ensuite intégrer l'armée. Ça sera un plus pour mon CV." Pour elle, être une femme est presque un atout dans son domaine: "Nous avons plus de patience et c'est bon d'avoir des petits doigts minutieux."
Cette année, le CFPVG compte trois femmes en Réparation d'armes à feu, trois autres en Mécanique automobile. "Dans les domaines qui demandent beaucoup de précision, les femmes sont meilleures que les hommes, selon le directeur Serge Lacourcière. En armes à feu par exemple, il y a beaucoup de petits ressorts, les femmes sont plus minutieuses et perfectionnistes."
À noter que le cours de Réparation d'armes à feu, qui était à un certain moment menacé, sera de nouveau donné l'an prochain. "Nous n'avons pas de nouvelles du ministère, commente Serge Lacourcière. Nous avons déjà 24 élèves d'inscrits sur une possibilité de 34."
