MANIWAKI, LE 23 avril 2013 – La formation a débuté le 8 avril. Ils sont 22 élèves à former la première cohorte du DEP (Diplôme d'études professionnelles) charpenterie et menuiserie, mis en place par le Centre de formation professionnelle de la Vallée-de-la-Gatineau (CFPVG). Une conférence de presse était organisée lundi 22 avril, afin d'en présenter les détails.
Le cours de charpenterie et menuiserie revient dans la région après une vingtaine d'années d'absence. Il est donné aux Ateliers Boirec, qui loue 5 000 pieds carrés de son entrepôt.
Les étudiants suivront une formation de 1 350 heures pour apprendre à construire une maison, des fondations aux portes en passant par l'ossature, l'installation des plinthes, fenêtres, etc. Ils seront encadrés par trois enseignants: Stéphane Ethier, Luc Lafontaine et Pierre Morin. Selon ce dernier, "avec la législation, pour avoir des compétences il vaut mieux aller à l'école que d'apprendre sur le tas. C'est plus facile ensuite d'intégrer le marché du travail".
La formation a été un succès dès le départ car les places sont parties comme des petits pains. Parmi les étudiants, Douglas Decontie, de Kitigan Zibi, est heureux de pouvoir suivre ce cours dans la région : "Mon objectif est de travailler sur la réserve. Si ce n'était pas à Maniwaki, je ne me serais pas inscrit car aller suivre ma formation ailleurs aurait engendré trop de frais".
Car c'est bien là le but du CFPVG, qui s'efforce de mettre en place une nouvelle formation tous les deux ans, la dernière étant la formation en santé. L'objectif est de former des gens dans la région afin qu'ils s'y installent. Jusqu'ici, 20 à 25 personnes s'exportaient chaque années à Mont-Laurier ou Gatineau.
Le fruit d'un partenariat
Le directeur du CFPVG, Serge Lacourcière, est fier de cette nouvelle formation, résultat d'une collaboration entre plusieurs personnes et organismes : "L'implantation de ce DEP n'a pas été une mince affaire. Il a fallu trouver des partenaires, notamment le Centre de formation professionnelle de l'Outaouais (CFPO), qui nous prête la formation. Il a fallu trouver un local. Le Centre local d'emploi joue aussi un rôle important, en finançant plusieurs élèves".
Serge Lacourcière en est persuadé, ce projet aura des retombées économiques importantes : "Cela va aider l'économie locale par la création d'emplois, les dépenses liées à l'aménagement, à l'achat d'équipement, de matériaux, etc. Nous espérons offrir cette formation durant les cinq prochaines années au moins. Probablement que votre prochaine maison sera construite par des élèves formés ici. Espérons que plusieurs d'entre eux iront même jusqu'à lance leur entreprise".
Seloon Joseph Lauzon, directeur adjoint du CFPO' "ce projet n'est qu'un début, une entente d'un an a été signée mais il y a des chances que ça dure longtemps. Cela aura aussi des retombées sociales, développer des expertises locales est important pour une communauté".
Stéphane Rondeau est directeur du service des Ressources éducatives et technologiques à la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l'Outaouais, également directeur général adjoint. Selon lui, "c'est une belle utilisation du partenariat pour un développement local.Beaucoup de gens on travaillé dans l'ombre et cela aussi impliqué de nombreux organismes". Il était accompagné à la conférence du service des Ressources matérielles à la CSHBO, qui a travaillé fort pour trouvé un local à la formation.
Madeleine Lefebvre, directrice générale des Ateliers Boirec, est fière d'être associée au projet : "C'est un bel exemple d'une mise en commun des ressources. Cela nous permet d'optimiser l'occupation de notre espace. Boirec fait partie des entreprises d'économie sociale, avec pour valeur notamment le développement social et humain. Sur ce terrain là, nous rejoignons le CFPVG".
À noter que la formation charpenterie menuiserie du Centre de formation professionnelle de Gatineau, affiche un taux de placement de es étudiants de 95%.